Jeudi 21 août 2025 : Lassée par ses problèmes de santé et par les messages sur les réseaux sociaux, Reanne Evans a envisagé de prendre sa retraite

Reanne Evans, douze fois championne du monde féminine, connaît un début de saison remarquable, alors qu’elle envisageait de prendre sa retraite il y a quelques mois seulement.

Le 22 juin, elle avait remporté son match du 1er tour des qualifications pour l’Open de Wuhan (24-30 août), en battant l’anglais David Lilley, puis a enchaîné avec une autre victoire le 28 juin contre le chinois Lan Yuhao pour se qualifier au 2e tour de l’Open de Grande-Bretagne (British Open, 22-28 septembre). Enfin, aux Masters d’Arabie Saoudite, elle a réussi à atteindre le 3e tour après avoir battu l’indien Kreishh Gurbaxani le 8 août, puis le gallois Liam Davies le lendemain.
Elle vient ainsi de remporter plus de victoires en seulement trois mois que durant toute la saison dernière.
Quand on lui a demandé d’expliquer les raisons de ces performances, Evans répond : « J’essaye d’oublier la pression et d’adopter une attitude insouciante autour de la table, un peu comme Mark Williams. Si je loupe une bille facile, j’essaye de continuer sans trop y penser, mais c’est plus difficile qu’on ne le pense ».
Comme d’autres joueurs du circuit (Jamie Cope et Jimmy Roberson), Evans souffre d’un tremblement essentiel, une maladie neurologique caractérisée par des tremblements intempestifs, principalement dans les bras, qui se produisent surtout lors des mouvements. « J’en souffre depuis des années maintenant, ça arrive de façon inopinée, puis ça disparaît. Il n’y a aucune solution médicale, je dois vivre avec, j’essaye juste de l’oublier ».
Les tremblements ne sont pas le seul souci de santé dont se plaint la joueuse de 39 ans. Evans se plaint aussi de douleurs au cou et aux épaules : « Il m’arrive encore d’en souffrir de temps à autre, mais ça reste supportable par rapport aux tremblements. Mais lorsque tout cela se combine, il m’arrive de penser qu’il vaudrait mieux que j’arrête de jouer ».
On peut comprendre la difficulté de gérer mentalement une telle situation, d’autant plus que malgré ses 12 titres de championne du monde féminine cela ne s’est pas traduit par de gros gains ni par une grande renommée. Imaginez que son dernier titre mondial en 2019, joué dans un club de Bangkok, ne lui a rapporté que 5500 £ !

Et pour couronner le tout, il y a aussi les réseaux sociaux. Qu’elle gagne, qu’elle perde ou qu’elle intervienne comme commentatrice à la télé, Evans subit des messages haineux qu’elle a du mal à tolérer. « C’est la vie des réseaux sociaux, les gens se lâchent, on connaît tout ça. Mais c’est dingue le nombre de messages hostiles que je reçois même lorsque je gagne, c’est « non-stop » ! ».
« Je pourrai poster simplement la photo d’un arbre, et je serais insultée quand même. J’essaye de ne pas trop y prêter attention, mais parfois c’est enrageant. Je ne comprends vraiment pas ces gens. J’ai envie de leur dire que s’ils ne m’aiment pas ou s’ils ne veulent pas me voir, pourquoi le font-ils ? ».
Le manque de performances, les ennuis de santé et ces abus sur les réseaux sociaux ont de quoi entamer la confiance de la joueuse : « Je dois avouer que j’ai été lamentable dans mon jeu. On me dit de ne pas trop y penser, de prendre confiance et de continuer comme si de rien n’était. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire surtout lorsque les résultats ne suivent pas ».
« Cela va un peu mieux cette saison. J’ai gagné quelques matchs, et cela m’aide à être positive. Je me sens mentalement moins soucieuse, je vais continuer mon chemin et voir comment ça va se passer ».

Mercredi 20 août 2025 : Au-delà des fortes primes mises en jeu, pourquoi les joueurs de snooker plébiscitent les Masters d’Arabie Saoudite ?

La deuxième édition des Masters d’Arabie Saoudite (Saudi Arabia Snooker Masters) s’est terminée de manière spectaculaire samedi, avec la victoire de Neil Robertson sur Ronnie O’Sullivan.

L’année dernière déjà à Ryad, puis à Djeddah cette fois-ci, plusieurs stars n’ont pas tari de propos élogieux sur cette compétition.
A la suite de sa victoire ce week-end, Neil Robertson a eu ces mots : « C’est probablement le tournoi le plus apprécié par tous les joueurs. L’accueil que l’on nous réserve est tellement merveilleux, et l’hospitalité est telle que tous les joueurs se sentent vraiment spéciaux ».

Il est évident que les joueurs doivent apprécier avant tout l’énorme somme d’argent qui leur est offerte en Arabie Saoudite. Pas seulement les 500.000 £ que Robertson a empochés, mais aussi les meilleures primes de leur carrière pour Chris Wakelin (100.000 £ pour sa demi-finale), Oliver Lines (30.000 £ pour son huitième de finale) et Steven Hallworth (20.000 £ pour son 1/16e).
Ce paramètre doit certainement peser beaucoup, mais la plupart des joueurs soulignent aussi l’excellente qualité d’accueil qui dépasse tout ce qu’ils connaissent d’habitude dans d’autres événements.
Robertson ajoute : « Ils ont une telle hospitalité ici. Déjà, dès que vous arrivez, vous avez environ une centaine de personnes tout autour de l’enceinte qui sont disponibles pour vous. Puis, il y a toutes les voitures de courtoisie, la nourriture…Le salon des joueurs est super, les salles d’entraînement sont magnifiques, les hôtels sont incroyables ».
Cela peut sembler dérisoire et pas du tout extraordinaire pour certains, notamment si l’on compare à ce qui se passe dans le monde du football, de la F1 ou du golf. Mais les stars du snooker ne sont pas habituées à de tels égards ailleurs.
« Oui, au Championnat du Royaume-Uni (UK Championship) ou aux Masters de Londres par exemple, vous ressentez certes une grande effervescence lorsque vous jouez, mais vous n’avez pas l’impression de vivre un moment spécial », a expliqué Robertson. « Et même au championnat du monde, d’ailleurs ».
« Je pense qu’ils ont vraiment relevé la barre très haut ici en terme de prise en charge des joueurs. J’aimerai tant voir la même chose lors des grands événements à venir ».
Ce point de vue n’est pas limité à Robertson uniquement. S’exprimant après la première édition de l’événement à Ryad il y a un an, David Gilbert avait fait la même remarque : « Je trouve l’hospitalité fantastique, la nourriture excellente et les installations magnifiques ! ».

« Nous sommes des professionnels, et nous avons besoin de bonnes installations pour pratiquer notre sport. Or, il faut avouer que parfois nous nous retrouvons dans des lieux tellement inadaptés et tellement indignes pour un sport qui est suivi par un grand nombre de gens dans le monde. Pour moi, ce qui se fait ici en Arabie Saoudite devrait être la norme pour chaque événement ».
Il est évident que tous les fans ne se soucient pas du tout de ces paramètres. Que les stars du snooker aient bénéficié ou pas d’un délicieux repas d’avant-match, cela ne les intéresse certainement pas du tout, ils veulent juste voir du snooker.
Mais on peut aussi imaginer que le fait de se faire chouchouter puisse aider à produire de meilleures performances de la part des joueurs. Et, même si la corrélation n’est pas certaine, nous avons eu droit à du grand snooker la semaine dernière.
Ceci dit, ce qui dérange clairement les téléspectateurs c’est le manque de public, ce que même le champion a reconnu. Beaucoup de matchs se sont déroulés devant des gradins complètement vides, et cela frisait le ridicule devant la télévision.

« Aujourd’hui, c’était super, le public était bien présent. Mais il faudrait que ça soit ainsi durant toute la compétition », a déclaré Robertson après sa finale ».’
En réaction face à ces critiques qui concernent le faible intérêt du public local, Ronnie O’Sullivan avait essayé de tempérer les choses en mettant cela sur le compte d’une différence « culturelle » : « Chaque région a sa propre « énergie ». En Chine, c’est différent, encore plus au Royaume-Uni, ce serait aussi le cas si on allait en Amérique. Au Moyen-Orient, ils ont leur propre « énergie », mais l’atmosphère générale reste très chaleureuse ici ! ».
« Je trouve le public assez bon ici. Je préfère jouer dans cette ambiance « feutrée » plutôt que dans le tapage ! On s’y sent comme dans son salon, dans une atmosphère agréable et chaleureuse ».
En fin de compte, il semble que les joueurs ne se soucient guère de ce problème de public. Ils sont juste heureux d’être bien traités et de se battre pour beaucoup d’argent, même devant très peu de gens. Et c’est compréhensible.
Mais à moins que les choses ne changent à l’avenir, il y aura toujours un fossé entre la perception des joueurs et celle des fans.
Surnommé « le quatrième événement majeur du snooker » grâce à son énorme dotation, les téléspectateurs continueront à avoir du mal à adhérer à cet événement tant que les matchs seront joués dans un silence de cathédrale et devant des sièges vides.
Shaun Murphy avait récemment déclaré à ce propos : « Je crois que les trois tournois majeurs de la Triple Couronne sont et resteront toujours des événements à part. Certes, ces Masters d’Arabie Saoudite peuvent rivaliser avec le championnat du monde en termes de dotation. C’est aussi un contrat qui a été signé pour 10 ans, il a donc le potentiel pour devenir un grand événement, mais pour le moment j’estime que les trois autres sont bien au dessus, malgré toutes les primes mises en jeu ».

Lundi 18 août 2025 : Neil Robertson revient sur son triomphe aux Masters d’Arabie Saoudite et révèle tout le travail accompli pour son retour au top

Même s’il vient de réaliser un exploit considérable en remportant cette épreuve en Arabie Saoudite, Neil Robertson n’oublie pas pour autant qu’il revient de loin.
Alors qu’il avait gravité parmi les meilleurs joueurs au monde pendant des années, il a connu récemment une période très difficile qui a engendré des doutes et l’a contraint à se faire aider.

Depuis 2006, il n’avait jamais quitté le top 16 au classement mondial et avait remporté au minimum un titre par an.
Mais ses performances ont dégringolé au début de la saison 2023/2024, se faisant éliminer de plusieurs tournois dès les premiers tours, jusqu’à sortir du top 16 au classement mondial pour la première fois depuis 2006.
La situation ne s’est guère améliorée par la suite puisque, au championnat du monde 2024 il n’avait même pas réussi à se qualifier pour le tableau principal… pour la première fois depuis 2004.
Il lui a fallu attendre le début de la saison dernière pour le voir enfin renouer avec le succès. En septembre 2024, il remporte son 1er titre en deux ans à l’Open d’Angleterre (English Open, septembre 2024), puis enchaîne au mois de mars 2025 avec le Grand Prix Mondial (World Grand Prix), un résultat qui lui a permis de retrouver sa place dans le top 16 mondial.
Grâce à son succès ces jours-ci aux Masters d’Arabie Saoudite, il se hisse à la 3e place.

Ce qu’il a accompli pour faire son retour
C’est après avoir échoué à se qualifier pour la première fois depuis 2004 au championnat du monde 2024, que Robertson commencé à travailler avec une psychologue du sport, Helene Davis, et avec son ami et entraîneur, Joe Perry.
« Je me souviens qu’au début de la saison (2024/2025, NDLR), nous avions discuté des heures et des heures tous les trois. Nous avons réfléchi à ce qui était prévu pour la saison, de l’état d’esprit, du style de jeu… Et de voir tout cela se mettre en place si rapidement est vraiment incroyable ! ».

Son triomphe en Arabie Saoudite
A propos de son succès ces jours-ci, Robertson s’est confié en déclarant : « Je ne suis pas aussi obsédé de remporter un autre titre mondial comme je l’ai probablement été au cours des dernières années, mais ce succès me laisse entrevoir que je peux certainement le faire ».
« Battre les joueurs que j’ai battu cette semaine, battre Ronnie en finale alors qu’il venait de faire un retour incroyable au score, je n’ai jamais rien vécu de tellement excitant ! ».
« Être capable de résister à la pression et de gagner cette finale alors que Ronnie faisait une remontée dingue au score, cela m’a procuré une joie immense, bien plus grande que si j’avais gagné le match 10-4 ou 10-5. Gagner de cette façon après avoir été mené 9-8 et après avoir réussi deux centuries dans les deux dernières manches, c’est tout simplement incroyable ! ».

A propos de Ronnie O’Sullivan, Robertson n’a pas tari d’éloges : « C’est le joueur qui m’a inspiré quand j’étais tout jeune. Quand j’avais 14 ou 15 ans, jamais je n’aurais pensé un jour l’affronter en compétition dans une finale majeure ! ».
« Il m’appelle assez souvent. Il me souhaite gagner plus de titres mondiaux et plus de tournois, il veut vraiment me voir bien faire. Avoir ce genre de relation avec lui est incroyablement motivant ! ».

Dimanche 17 août 2025 : Neil Robertson bat Ronnie O’Sullivan dans une finale palpitante et remporte les Masters d’Arabie Saoudite

Comme lors de la 1ère édition l’année dernière, la finale de ces Masters a été grandiose, avec plein de rebondissements et de suspense, pour se terminer sur la manche décisive, avec la victoire de Neil Robertson.

Résumé du match

Robertson a commencé la partie tambour battant, menant 6-2 à la fin de la 1ère session.
Au retour, alors que l’on attendait un sursaut de O’Sullivan, c’est Robertson à nouveau qui a remporté la manche. A 7-2, l’issue du match semblait écrite, Robertson n’étant plus qu’à trois manches de la victoire.
C’est à ce moment que Ronnie, comme il l’a fait contre Chang Bingyu et Kyren Wilson ces derniers jours, a retrouvé son jeu et effectué une remontée extraordinaire pour égaliser à 7-7, puis mener 9-8.
Alors qu’il ne lui restait qu’une manche pour achever le travail, Ronnie a multiplié les erreurs et vu son adversaire revenir en force pour remporter les deux dernières manches 10-9.

Le 26e titre classant de Robertson

Grâce à cette victoire, Neil Robertson remporte la coquette somme de 500.000 £, exactement le double de son meilleur gain de carrière, et se hisse à la 3e place du classement mondial.

L’australien confirme ainsi son retour en forme de ces 12 derniers mois, après avoir connu une période difficile qui l’a vu quitter le top 16 mondial et même échouer à se qualifier pour la première fois en deux décennies au championnat du monde 2024, finissant la saison 2023/24 au 28e rang mondial !
Le rajeunissement avait commencé à l’Open d’Angleterre (English Open, 12-22 septembre à Brentwood) la saison dernière, lorsqu’il avait remporté le 1er titre classant après deux ans et demi de disette. Quelques mois plus tard, il en a gagné un 2e, lors du Grand Prix Mondial (World Grand Prix, 4-9 mars à Hong Kong).
Ces succès lui ont permis de se réinstaller parmi l’élite, mais sa victoire d’hier est encore plus remarquable puisque intervenant dans l’un des 4 tournois majeurs du circuit.

Neil Robertson aux micros de TNT Sports

Revenant sur sa victoire d’hier, et visiblement très ému, Robertson a déclaré après le match : « Je pense que ce succès surpasse celui du championnat du monde, c’est certainement ma plus belle victoire de toute ma carrière ! ».

« Jouer contre Ronnie dans une finale de cette ampleur, c’est un rêve que j’avais lorsque j’étais gamin chez moi en Australie. Il n’y avait aucun autre joueur au monde que je rêvais de rencontrer ! ».
« Ronnie et moi, nous avons déjà disputé de nombreuses finales. J’en ai gagné quelques-unes, mais le battre ici avec autant d’enjeux est vraiment grandiose et je suis très heureux de partager la scène avec un joueur si talentueux ! ».
« J’espère que mon histoire pourra inspirer les jeunes générations et les inciter à ne jamais abandonner. On peut avoir des hauts et des bas, mais l’important c’est de tout faire pour rebondir ».

O’Sullivan peut se réjouir d’avoir retrouvé sa bonne forme

Auteur d’un parcours remarquable dans ce tournoi, avec un double 147 (le 2e de l’histoire dans un match) et le 1300e century de sa carrière, le Rocket ne semblait pas trop déçu à la fin du match.
Même s’il a raté l’énorme chèque d’un demi-million de livres, il doit certainement être fier de son parcours pendant cette compétition.

Après avoir connu une saison 2024/2025 sans aucun titre et déclaré forfait à plusieurs événements, O’Sullivan participait hier à sa première finale de classement depuis plus de 16 mois (Grand Prix mondial de janvier 2024).
Son parcours dans ce tournoi l’a vu faire deux remontées spectaculaires pour battre Chang Bingyu 6-5, alors qu’il était mené 5-2, puis Kyren Wilson 6-5 alors qu’il était mené 5-3, réussir un double 147 dans son match de demi-finale contre Chris Wakelin et atteindre le record de 1300 centuries en carrière !
Malgré la déception de la défaite, il peut se consoler avec un joli chèque de 380.333 £, le prix du finaliste, le bonus de son double break maximum, ainsi que celui du meilleur break du tournoi (en partage avec Thepchaiya Un-Nooh) et de grimper à la 4e place au classement mondial.
A la fin de son match, Ronnie a tenu à rendre hommage à son adversaire aux micros de TNT Sports :
« Je suis évidemment déçu par le résultat, mais Neil méritait sa victoire, il a été le meilleur joueur aujourd’hui. J’ai juste essayé de m’accrocher à lui, et je suis content d’avoir fait un peu de jeu ».
« J’étais mené 6-2, puis 7-2, je pensais alors que ça allait être une soirée cauchemardesque. En fin de compte, je suis content d’avoir fait un bon retour et de faire durer le plaisir ! ».
« Je dois avouer qu’en débarquant dans ce tournoi, j’aurais été heureux de pouvoir gagner quelques matchs. Donc, atteindre la finale me rend évidemment heureux, il faut savoir ne pas être trop gourmand parfois ! ».

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Samedi 16 août 2025 : Ronnie O’Sullivan réalise un double 147 et se prépare à affronter Neil Robertson en finale des Masters d’Arabie Saoudite

Enorme soirée hier aux Masters d’Arabie Saoudite : Ronnie O’Sullivan a réussi deux breaks maximum dans les 1ère et 7e manches au cours de son match de demi-finale contre Chris Wakelin, ce qui lui a permis d’empocher un bonus de 147.000 £ et de se qualifier pour la finale.

Ronnie O’Sullivan 6-3 Chris Wakelin

A quelques mois de fêter ses 50 ans (49 ans et 253 jours, précisément), Ronnie vient de passer une semaine tout à fait remarquable. Après avoir réussi son entrée dans le tournoi avec une victoire facile contre Joe O’Connor 5-0, il a dû batailler dur contre Chang Bingyu en huitième de finale, après avoir été mené 5-2, pour gagner son match dans la manche décisive, puis réalisé le même score contre Kyren Wilson en quart alors qu’il était mené 5-3, enfin battant hier Chris Wakelin 6-3, tout en réalisant deux 147 dans ce match.

A la fin du match, l’ancien champion du monde Ken Doherty a déclaré sur TNT Sports : « C’est tout simplement magique ! Il réalise ça avec une telle facilité, comme s’il était dans un match d’entraînement ! »
De son côté, le sextuple champion du monde a déclaré : « C’est probablement le match le plus fou auquel j’ai jamais participé ».
« Mais je dois être honnête. Quand Chris est revenu à 3-3, j’étais assis là à me dire que je vais probablement perdre ce match, alors que je venais de réaliser un 147 et un 142. Je n’en menais franchement pas large ! ».
Grâce à son double 147 d’hier, Ronnie devient le 2e joueur à avoir réussi cet exploit au cours d’un même match. Plus tôt cette année, c’est Jackson Page qui avait réalisé le même exploit en avril lors de son match de qualification au dernier championnat du monde contre Allan Taylor.

Neil Robertson 6-3 Elliot Slessor

Plus tôt, Neil Robertson s’est qualifié pour la finale de samedi grâce à une victoire de 6-3 sur Elliot Slessor.
Dans un match où les deux joueurs étaient loin de leur meilleur niveau, c’est l’australien qui a eu le dessus, se qualifiant pour la 39e finale de classement de sa carrière.

« Atteindre la finale est déjà énorme en termes de points de classement, cela me permettra de participer à tous les grands événements dans la saison ».
« Il y a quelques années, je tenais cela pour acquis lorsque j’étais toujours dans le top 4. Cela a été plus difficile ces dernières années, mais je me suis attelé au travail, et j’arrive enfin à obtenir de bons résultats ».
Malgré sa défaite, Elliot Slessor pourra se consoler d’empocher 100.000 £, le plus gros chèque de sa carrière, et de gagner plusieurs places au classement.

Ronnie O’Sullivan vs Neil Robertson

Les deux joueurs se sont affrontés à plusieurs reprises au cours de leur carrière, le match d’aujourd’hui sera le 35e de la série.
Même si Ronnie est en tête dans ce duel, cela reste assez équilibré si on ne regarde que les finales : 4 victoires pour O’Sullivan contre trois pour Robertson.